L'ouie du chat
Une oreille parabolique :
Chez le chaton, la zone du cerveau
chargée d'analyser les sons commence à fonctionner dans
les deux ou trois jours suivant la naissance. Elle s'accompagne d'un
pouvoir de sélection des sons lui permettant d'isoler un bruit
parmi d'autres. Grâce à la grande mobilité de son
pavillon, le chat peut situer un bruit lointain à quelques
centimètres près. Son ouïe est particulièrement
sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des
ultrasons jusqu’à 30 000 Hz alors que l’oreille humaine
est limitée à 20 000 Hz, soit un écart de deux
octaves. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce
à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque
oreille à 180° indépendamment pour localiser avec
précision la source d’un bruit et sa distance.
Ainsi le miaulement du chaton perdu, parfois inaudible pour l'homme, permet à sa mère de le retrouver. Cette excellente perception des aigus explique que les chats réagissent davantage à la voix des femmes et des enfants qu'à celle des hommes. C'est pour cette même raison que le chat se redresse parfois et prête l'oreille à un bruit que son maître n'a pas perçu. C'est sans doute aussi ce qui explique la régularité avec laquelle le chat se présente à la porte pour accueillir son maître.
Non seulement le chat perçoit des ultrasons, mais il est aussi capable d’isoler un bruit parmi de nombreux autres. C’est son oreille interne qui le fera «toujours retomber sur ses pattes» : trois canaux semi-circulaires, perpendiculaires entre eux et orientés dans les trois directions de l’espace envoient les informations relatives à l'équilibre et lui permettent ainsi de se situer dans l’espace.
La surdité :
La surdité des chats blancs fait
aujourd’hui débat. Cette surdité serait liée à
la couleur blanche (gène "W"). Schématiquement,
on peut dire que tous les chats blancs sont génétiquement
sourds en général. Cette anomalie, bien que présente
au niveau génétique, ne s’exprime pas
systématiquement chez tous les chats. Ainsi, soit la tare reste cachée
et l’oreille se développe normalement, soit la tare se
manifeste et dans ce cas la dégénérescence est
complète : le chat est totalement sourd de l’oreille
atteinte.
Sachant qu’un chat a deux oreilles et que l’anomalie
n’affecte pas toujours les deux oreilles de la même manière,
trois cas se présentent : la surdité est bilatérale,
unilatérale ou absente.
Il est en effet démontré
que l’allèle W, à l’origine de la couleur «
blanc dominant », est directement responsable d’une
dégénérescence de l’oreille interne,
occasionnant la surdité.
Le chaton naît normal mais vers l’âge d’une semaine, son oreille interne, au lieu de continuer à se développer subit des altérations progressives. La dégénérescence est généralement complète à trois semaines.